The Gray Street is located at the bottom of the Maelbeek Valley, in Ixelles (one of Brussels municipalities). This street is home to several social housing units and low-rent housing. Many of the residents of the street live on the ground floor or in cellars, which are regularly flooded due to sewage backflow. In addition, many dwellings have recurrent problems with dampness due to rising groundwater. Residents complain of health concerns related to this situation.
Several structural problems associated to complex social situations in the street lead to the exhaustion of the inhabitants, who lose confidence in the local policies. This Fairville lab is based on the idea that urban policies should not be developed "for" the people but rather "with" them, in order to value their local expertise and to fully respond to their needs.
Spatialization of inequalities in Brussels
Historically in Brussels, a socio-economic divide is visible in the city’s valleys: working classes and the poorest groups used to live in the lower parts, while richer classes lived in the higher areas. Along the Maelbeek river were several industries (breweries, tanneries, etc.) and housing for workers and low-income people.
At the end of the 19th century, major sewage works were carried out to improve the sanitary conditions and to attract wealthier classes. Houses were connected to water distribution and the Maelbeek river was vaulted in 1873 and transformed into a combined underground infrastructure collecting stormwater and waste water.
Since the 1970s, with the increased urbanisation of the valley, during storm events, the infrastructure has frequently overflowed in the streets and basement of Gray street.
Citizens contestations against the stormwater basin under place Flagey
In 2003, in order to limit the risk of flooding, a 33,000 m3 underground stormwater basin was proposed underneath the nearby Place Flagey to act as a buffer for the infrastructure. Citizen-based organisations contested this titanic project, its cost, the possibility that it could not be sufficient to resolve flooding and searched for alternatives by managing stormwater on the ground and less underground.
Stormwater can be managed, not only where the floods occur, but over the whole valley through infiltration, storage and reuse. This contestation was a pivotal movement for raising awareness of alternative ways to manage stormwater and on the need for citizen participation in urban projects. It was the first time that water publicly became a political and ecological issue in Brussels.
The stormwater basin was nevertheless built in the name of a necessary solidarity with the inhabitants of Gray street. However, in the past 20 years, flooding has continued in this street. Two main problems have been identified in Gray Street: sewer overflow in the middle of the street (brown water) and seepage from the rising groundwater level (clean water).
A coproduction challenge in order to restore trust
At present, several citizen-based organisations collaborate to bring forward the unheard voices of the citizens living in Gray Street. Nevertheless, new means are needed to reduce the gap between citizen, local authorities and water agencies.
This Fairville lab aims to reinforce this process by federating and empowering a community of citizens who feel marginalised in order to propose co-creative solutions through participatory processes.
By doing so, the Fairville lab aims to restore trust between inhabitants and political powers and to allow a better shared understanding of the reasons behind the flooding and the actions to be taken for reducing the flooding.
Jean-François Pinet (EGEB : https://www.egeb-sgwb.be/)
Le laboratoire Fairville de Bruxelles : présentation
La rue Gray est située à Ixelles (une des communes de Bruxelles), au fond de la vallée de Maelbeek. Cette rue abrite plusieurs logements sociaux et des habitations à loyer modéré. De nombreux habitants de la rue vivent au rez-de-chaussée ou dans des caves, qui sont régulièrement inondées en raison du refoulement des eaux usées. En outre, de plusieurs logements connaissent des problèmes récurrents d'humidité dus aux remontées de la nappe phréatique. Beaucoup d’habitants se plaignent de problèmes de santé liés à cette situation.
Plusieurs problèmes structurels associés à des situations sociales complexes dans la rue conduisent à l'épuisement des habitants, qui perdent confiance dans les politiques locales. Le projet Fairville repose sur l'idée que les politiques urbaines ne doivent pas être développées "pour" les habitants mais plutôt "avec" eux, afin de valoriser leur expertise locale et de répondre pleinement à leurs besoins.
La spatialisation des inégalités à Bruxelles
Historiquement, à Bruxelles, les vallées de la ville créent une géographie socio-économique : les classes ouvrières et les groupes les plus pauvres vivaient dans les parties basses, tandis que les classes plus riches vivaient dans les zones plus élevées. Le long du Maelbeek se trouvaient plusieurs industries (brasseries, tanneries, etc.) et des logements pour les ouvriers et les personnes à faible revenu.
À la fin du XIXe siècle, d'importants travaux d'égouttage ont été réalisés afin d'améliorer les conditions sanitaires et d'attirer les classes plus aisées. Les maisons ont été raccordées au réseau de distribution d'eau et la rivière du Maelbeek a été voûtée en 1873 et transformée en une infrastructure souterraine combinée recueillant les eaux pluviales et les eaux usées.
Depuis les années 1970, avec l'urbanisation croissante de la vallée, lors d'orages, les collecteurs sous la rue ont souvent débordé dans les rues et les sous-sols de la rue Gray.
Contestations citoyennes contre le bassin d'orage de la place Flagey
En 2003, afin de limiter le risque d'inondation, un bassin d'orage souterrain de 33 000 m3 a été proposé sous la place Flagey, située à proximité, afin de servir de tampon au collecteurs. Des organisations citoyennes ont contesté ce projet titanesque, son coût, la possibilité qu'il ne soit pas suffisant pour résoudre les inondations et ont cherché des alternatives en gérant les eaux pluviales sur le sol et moins sous terre.
Les eaux pluviales peuvent être gérées, non seulement là où les inondations se produisent, mais sur l'ensemble de la vallée grâce à l'infiltration, au stockage et à la réutilisation. Cette contestation a été un mouvement décisif dans la prise de conscience de l'existence d'autres méthodes de gestion des eaux pluviales et de la nécessité d'une participation citoyenne aux projets urbains. C'était la première fois que l'eau devenait publiquement un enjeu politique et écologique à Bruxelles.
Le bassin d'orage a néanmoins été construit au nom d'une nécessaire solidarité avec les habitants de la rue Gray. Cependant, au cours des 20 dernières années, les inondations se sont poursuivies dans cette rue. Deux problèmes principaux ont été identifiés dans la rue Gray : le débordement des égouts au milieu de la rue (eau brune) et les infiltrations dues à la montée du niveau de la nappe phréatique (eau propre).
La co-production pour restaurer la confiance ?
À l'heure actuelle, plusieurs organisations citoyennes collaborent pour faire entendre la voix des habitants de Gray Street. Néanmoins, de nouveaux moyens sont nécessaires pour réduire le fossé entre les citoyens, les autorités locales et les agences de l'eau.
Le laboratoire de Fairville vise à renforcer ce processus en fédérant et en responsabilisant une communauté de citoyens qui se sentent marginalisés afin de proposer des solutions co-créatives par le biais de processus participatifs.
Ce faisant, le laboratoire Fairville vise à restaurer la confiance entre les habitants et les pouvoirs politiques et à permettre une meilleure compréhension partagée des raisons des inondations et des actions à entreprendre pour les réduire.
Jean-François Pinet (EGEB : https://www.egeb-sgwb.be/)
Presentation of the Brussels Fairville lab in February 2023
Présentation du laboratoire Fairville de Bruxelles en Février 2023
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